Recherche académique
La recherche fondamentale en physique couvre une multitude de domaines : les lois fondamentales de l’univers, qui régissent notamment la matière et le rayonnement, mais aussi plus prosaïquement notre environnement, depuis le centre de la Terre jusqu’aux confins de l’Univers
Physique et questions fondamentales
Les études de physique apportent des connaissances, mais aussi une démarche
Je suis directrice de recherche au CNRS, sur la physique des turbulences, ces mouvements de fluides désordonnés, caractérisés par des tourbillons. Cela concerne de nombreux domaines : le climat, l’ingénierie, les galaxies … Les lois de la turbulence sont connues depuis 200 ans, mais il reste beaucoup à comprendre. Mon travail est d’améliorer les modèles de turbulence, pour mieux prédire les phénomènes comme les courants océaniques ou la formation du système solaire.

© Photothèque CNRS : Frédérique Plas
Je suis théoricienne investie dans les expériences. Mes études de physique m’ont apporté des connaissances, mais aussi une démarche. On apprend à regarder les ordres de grandeur, à discerner les phénomènes importants dans un système complexe, à expérimenter pour vérifier nos approximations, et en faire des déductions. Cette formation peut aider à prendre des décisions dans d’autres domaines, comme la politique. Par exemple, avant de remplacer les voitures thermiques par des électriques, il faut vérifier que le réseau électrique est bien dimensionné !
Ce qui me motive, c’est la curiosité, la connaissance. J’ai fait ce métier pour comprendre le monde qui m’entoure. Le réchauffement climatique est un enjeu majeur, je travaille sur des applications dans ce domaine, sans délaisser néanmoins la recherche fondamentale. La recherche est compatible avec une vie de famille (j’ai 4 enfants), car on peut s’organiser librement.
Des lignes de lumière pour la recherche scientifique

Le milieu de la recherche n’est pas réservé à une élite
Je suis assistant ingénieur sur une ligne de lumière au synchrotron Soleil. Un synchrotron fabrique une lumière très intense et la ligne de lumière est comme un petit laboratoire, avec des équipements spécifiques, pour mener des recherches grâce à cette lumière.
Mon travail consiste à installer ces équipements et effectuer la maintenance. Cela nécessite des compétences en électronique, en technologie du vide, en mécanique… En particulier, je conçois des supports pour les échantillons des chercheur·es.
Ma ligne est spécialisée en cristallographie, la technique qui permet de connaître la position des atomes les uns par rapport aux autres. On étudie les matériaux, pour la recherche fondamentale et appliquée (par exemple des batteries).
Il n’y a pas de tâche répétitive : on passe d’une conception assistée par ordinateur d’un support d’échantillon à l’installation d’un équipement, le dépannage, l’utilisation de lasers… On échange avec les utilisateurs qui viennent du monde entier. Le milieu de la recherche n’est pas réservé à une élite, il n’y a pas que des chercheurs, mais aussi beaucoup de techniciens et d’assistants ingénieurs. On participe à des découvertes sur plein de sujets : d’autres lignes de lumière étudient des échantillons biologiques comme le coronavirus, d’autres la pollution des sols, des matériaux anciens…