Physique et enseignement

Les physiciennes et physiciens sont bien sûr amenés à partager leurs connaissances pour former des citoyen·nes éclairé·es : les métiers de la physique sont nombreux dans l’enseignement, la médiation scientifique, l’édition ou la presse.

La passion de l’enseignement

Je laisse les élèves proposer des choses, trouver des solutions, développer leur esprit scientifique

Je n’ai pas le parcours classique du professeur de lycée : j’ai fait une thèse en physique quantique. Pendant ce doctorat, j’ai été moniteur à l’université, j’enseignais à des étudiant·es de licence et de master. Ça m’a donné l’envie d’être professeur, j’ai passé des concours : CAPLP (pour enseigner en lycée professionnel) puis CAPES puis agrégation. Aujourd’hui, j’exerce principalement en lycée et en BTS. Mes matières sont la physique, mais aussi l’informatique. J’ai une section européenne où les cours sont en anglais.

Pierre Aboussouan, 43 ans, Professeur agrégé en lycée et IUT, Vence (Côte d’Azur)

Je travaille beaucoup sur projets avec les élèves, je leur fais passer des concours comme Science Factor. C’est génial, on a bien plus d’interactions. Je reste très lié à mon ancien laboratoire, l’Institut de physique de Nice, j’y envoie des stagiaires. En plus de l’enseignement très classique, j’aime laisser les élèves proposer des choses, trouver des solutions, développer leur esprit scientifique.

Le fait d’avoir fait une thèse m’y aide beaucoup, je le conseille à tout enseignant. J’aime mettre la physique moderne au premier plan, on a par exemple fait des expériences de détection de muons (des particules élémentaires) en classe. Mais j’ai conscience que ce n’est pas possible dans tous les lycées. Enseigner est un métier très humain, qui permet de créer de beaux liens avec les élèves.

Conseiller et former

Bruno Fedrici, 33 ans, Formateur et consultant indépendant en informatique quantique, Lyon (Rhône-Alpes)

Être freelance permet de diversifier ses missions

Que faire après ma thèse ? C’est la question que je me suis posée fin 2017, lorsque j’ai obtenu mon doctorat de physique à Nice. Je ne voulais pas poursuivre vers une carrière académique, mais je souhaitais rester sur mon sujet d’études, les technologies quantiques, qui me passionnait. Une orientation naturelle a ainsi été d’évoluer vers la formation et le conseil.

Je suis revenu à Lyon, ma ville natale, où j’ai suivi un diplôme d’université (DU) de transformation numérique des organisations. Puis j’ai fondé mon auto-entreprise en 2019. Je forme et sensibilise à présent à l’informatique quantique des étudiants, notamment à l’INSA Lyon, ainsi que des experts en cybersécurité, en recherche opérationnelle, ou encore en science des données.

À ce titre, je collabore étroitement avec la société Pasqal (fabricant de processeurs quantiques), pour former leurs clients finaux au calcul quantique en amont de la phase de R&D. Je suis aussi conseiller scientifique pour des grands événements autour de l’informatique quantique, comme Quantum Business Europe.

Être freelance permet de diversifier ses missions et de bénéficier d’une grande flexibilité organisationnelle, toutefois, il faut être prêt à des sacrifices au début. Le temps de me constituer un solide réseau, j’ai réellement commencé à vivre confortablement de mon activité à compter de la troisième année.