La collaboration franco argentine, une longue histoire
Article tiré du numéro 40 de la revue de la SFP : Reflets de la physique.
La collaboration scientifique franco-argentine est très vivante aujourd’hui, tant à l’échelle de grands projets bi- ou multinationaux qu’à celle d’échanges de quelques chercheurs.
Nous rappellerons d’abord la place privilégiée occupée d tout temps par les relations scientifiques franco-argentines,s’appuyant sur une forteinfluence culturelle françaiseen Argentine. Nous présenterons ensuite, à titre d’exemple, une coopération développée depuis une trentaine d’années usqu’à la formation d’un Laboratoire international associé.
Enfin, nous examinerons les perspectives et les modalités ouvertes aujourd’hui pour les coopérations scientifiques avec ce pays.
![]() | Déjà, au 19e siècleIl y eut tout d’abord, en Argentine, les grands voyageurs du dix-neuvième siècle, généralement envoyés en mission par l’Académie des sciences ou le Muséum, afin de récupérer des échantillons de la flore et de la faune. Les cas les plus connus sont ceux d’Aimé Bonpland (compagnon d’Alexandre de Humbold lors de l’expédition mémorable de 1799 à 1804, dans plusieurs autres régions d’Amérique, voir figure 1) et d’Alcide d’Orbigny, qui arrivent en mission scientifique avant Charles Darwin [1]. En 1817, le botaniste Aimé Bonpland (1773-1858) est nommé professeur d’histoire naturelle à Buenos Aires et, dès son arrivée, commence à explorer l’Amérique du Sud. Le naturaliste Alcide d’Orbigny, envoyé par le Muséum, part en 1826 passer sept ans dans cette région (voir figure p. 30). Durant son voyage, il va collecter, observer, décrire des échantillons dans tous les domaines de la zoologie des invertébrés comme des vertébrés, de la botanique, de l’anthropologie et de l’ethnologie. Les formidables collections qu’il rassemble, riches de presque 9000 espèces, très souvent nouvelles, sont expédiées |
Puis au 20e siècle
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Auteurs : José Eduardo Wesfreid, Irene Ippolito, Marta Rosen et Jean-Pierre Hulin