Dispositifs d’animation sur l’inclusivité
La commission « Femmes et Physique » de la Société Française de Physique intervient pour des conférences grand public ou destinées aux scientifiques, des séminaires, dans des tables-rondes, dans le but de faire connaître les actions de la SFP sur la parité, et s’enrichir d’actions menées dans d’autres communautés.
Conférences sur les chiffres et les actions concernant les physiciennes en France
La commission Femmes et Physique est à même de proposer des conférences sur de nombreux sujets en lien avec les sujets de harcelement, biais cognitifs, d’attractivité, d’articulation des sphères professionnelles et privées, l’égalité salariale etc.
La commission participe par exemple à toutes les éditions des congrès de l’International Union of Pure and Applied Physics (IUPAP)
Par exemple, voir la présentation réalisée au congrès IUPAP 2023 en distanciel.
Quelques exemples de conférences données dans des congrès français :

« Influence des stéréotypes de genre en Sciences sur les performances cognitives et les décisions de recrutement”
Par Isabelle Reigner (Laboratoire de Psychologie Cognitive, CNRS – Aix-Marseille Université) à l’occasion des Journées de la Matière Condensée 2022 à Lyon
Les plans d’action visant à promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes au sein de la fonction publique ont permis un certain nombre d’avancées. Toutefois, les inégalités demeurent au sein des personnels en termes de recrutement, de promotion, d’accès aux postes les plus prestigieux, et de représentation dans les disciplines scientifiques dites STIM (Sciences, Technologie, Informatique, et Mathématique). La recherche en Cognition Sociale a contribué à montrer que ces inégalités sont, au moins pour partie, liées aux stéréotypes de genre qui conduisent à davantage associer, encore aujourd’hui, les capacités de leadership, de management, et les compétences en sciences aux hommes plutôt qu’aux femmes. Sont présentées dans cette conférence plusieurs résultats permettant de comprendre comment ces stéréotypes sont de nature, d’une part, à influencer négativement les performances des femmes, et d’autre part à générer des biais et processus subtils de discrimination en impactant les décisions des évaluateurs et des évaluatrices au moment des recrutements et des promotions.
La bosse des maths n’existe pas : sociologie des inégalités devant les sciences
Par Clémence Peronnet (LIRFE, UCO Bretagne Sud) à l’occasion des Journées de la Matière Condensée 2022 à Lyon
Les disciplines scientifiques sont réputées plus égalitaires que les matières littéraires : on les considère souvent comme l’outil privilégié d’ascension sociale de celles et ceux qui n’ont pas d’héritage culturel ou familial. Pourtant, dans les faits, études et carrières scientifiques sont loin d’être de refléter la diversité de la population. Les femmes, les jeunes issus des classes populaires ou des minorités ethno-racisées sont toujours largement sous-représentés dans ces domaines. À partir d’une enquête sociologique menée auprès d’enfants et de professionnel·les de l’enseignement et de la médiation scientifique, cette conférence explore comment, loin de la neutralité qu’on leur prête, les sciences attisent les inégalités sociales.
Le masculin et le féminin dans notre langue
Par Bernard Cerquiglini, linguiste, professeur émérite de l’Université Paris Diderot, à l’occasion du Congrès Général de la SFP en 2019
En France (comme au Québec, en Belgique, en Suisse), la langue féminise désormais les noms de métiers, titres, grades et fonction ; il s’agit, sous nos yeux, d’un des changements les plus étendus et rapides de l’histoire du français. Conforme à la morphologie et à la sémantique de cet idiome, comme à la vitalité de son expansion mondiale, une telle évolution est socialement juste, inscrivant la parité dans la langue, traduisant la fin de l’exclusion des femme depuis le XVIIIe siècle, des professions « éminentes » : la langue, comme la société, est féminisée de nouveau. Or les instances normatives en France (l’Académie française et ses relais puristes) se sont opposées plus de trente ans à cet usage, imposant des constructions qui outragent la syntaxe et le bon sens (le Ministre est enceinte). Comment en est-on arrivé à cette situation paradoxale ?
Table-rondes sur la Parité et l’égalité des chances
La commission a par exemple organisé pour le Congrès Général des 150 ans de la SFP (2013) une session “Parité et égalité des chances” avec pour thème « Pourquoi si peu de jeunes femmes choisissent les sciences au lycée puis dans le supérieur? Et quelles en sont les conséquences » .
Leur piste de réflexion s’est articulée autour de ce qui mène les jeunes femmes à choisir ou ne pas choisir les maths et les sciences, au lycée puis dans le supérieur, et comment l’institution scolaire puis universitaire les accueille dans ces disciplines. Les conséquences de cette sous-représentation sur les inégalités salariales et de carrières entre femmes et hommes ainsi que sur la qualité de la science et les thématiques qu’elle couvre furent aussi abordées.
A l’occasion du Congrès Général de 2017, la commission a organisé la table-ronde « Les outils numériques pour faire reculer le sexisme et les stéréotypes de genre« . Ce colloque avait pour objectif de présenter et tester en direct certains de ces outils, présenter les sujets actuellement couverts par ces méthodes, au service des femmes et plus particulièrement des physiciennes, et débattre sur ces sujets avec des personnalités actives dans ce domaine.

Ateliers parité Femmes & Physique

Atelier parité : ”Égalité entre les femmes et les hommes dans la recherche : quel est le problème ?
Cet atelier, organisé pour la première fois au Congrès Optique 2022 de la Société Française d’Optique à Nice, a pour but de définir des actions concrètes et trouver collectivement des solutions ayant des chances de récolter une forte adhésion.
- Identifier et sérier comment les inégalités structurelles entre les femmes et les hommes se matérialisent dans le domaine de la recherche scientifique
- Comprendre comment les mécanismes de production des inégalités se perpétuent, ou, au contraire, sont mis en échec
- Interroger le dispositif de la parité dans son intention et son effectivité ; explorer des pistes d’actions transformatrices
La démarche alterne les apports théoriques avec les savoirs d’expérience des participant·es
pour circonscrire la problématique, développer des hypothèses explicatives et envisager des
changements de pratiques.
Atelier contre le harcèlement dans les laboratoires de recherche
Le harcèlement sexuel est hélas assez courant : une femme sur deux révèle en avoir été victime au moins une fois dans sa carrière, selon une enquête internationale récente faite par IPSOS pour la Fondation l’Oréal.
Le harcèlement moral est souvent latent et non révélé : un responsable de projet exerce des pressions excessives sur ses collaborateurs, parfois brutales, avec l’objectif de résultats obtenus au plus vite; ou un chef d’équipe humilie un personnel compétent en le « mettant au placard » et en le dénigrant auprès des autres, avec le résultat de lui ôter toute confiance en lui-même et de le mener à la dépression.
Cet atelier d’1h30 permet, à partir d’exemples, d’aider les chercheuses et chercheurs, en particulier les plus jeunes, à signaler de telles pratiques et à y résister collectivement. De tels écarts au respect dû à tous ont des racines communes avec les cas de manquement à l’intégrité scientifique.